Le destin d'une trainee (2)

Publié le par le blog d'une trainee

Après m’être rendormie, je me suis réveillée une demi heure après le début du Breakfast avec la directrice de l’école pour mon premier jour. ALERTE ROUGE ! C’est là que j’ouvre le 2eme œil. Je jette un regard latéral vers mon portable anglais cette fois-ci. RE crise cardiaque. Il est 7h30. J’ai une demi-heure devant moi avant d’être en retard. Mon taxi vient de se barrer sous ma fenêtre. Résumé : 1er jour : 7h30 : plus de taxi, plus de forces, plus d’espoir (bientôt plus de boulot) (avant même d’avoir commencé !!! la loooose !) En moins de 10 minutes je saute dans mes fringues, me lave les dents, la tête (douche prise avant d’aller dormir par chance ou par superstition). Portable vissé à l’oreille pour avoir un nouveau taxi. Bienvenue en enfer. Les mecs parlent tous anglais mais pas le même que le mien. Y a que des Pakistanais hindous au bout de la ligne, ils rigolent pas et moi je les comprends pas. Enfin, y en a un qui cause anglais normal, forcément c’est un anglais, un baraqué, il rapplique en moins de 5 min et m’amène à l’école avec seulement 10 mins de retard autant dire une éternité POUR UN 1ER JOUR ! Là j’arrive à l’école, direction la bibliothèque où attend la directrice de l’école. Par chance, elle n’est pas seule, une montagne de croissants et d’autres profs sont là pour la divertir. Grand sourire à mon arrivée. D’autres profs arrivent après moi. Pfffiouuu Les premières minutes furent de longues plages de solitude. Personne ne me parlait, j’étais seule perdue dans un océan d’anglitude. Les gens censés me soutenir n’étaient pas là je n’en reconnaissais aucun autour de la table. Ce n’est qu’une demi-heure plus tard, qu’enfin je vis mes geôliers arriver, avec leurs têtes d’innocents en jeans et claquettes. Mon mentor est là, il sourit avec sa tête de cartoon. Probablement qu’il se fout déjà de ma gueule mais ça je ne m’en aperçois pas tout de suite. Mon IIT coordinator aussi est là, lui aussi souri mais dans son cas c’est de la compassion déguisé. Il a au moins 40 ans, beau comme un dieu et trop honnête pour son job.

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